15 et 16 août:
Les copains ont passé la nuit en haut de l’Ossau, j’ai rendez-vous avec eux à Caillou de Socques à leur descente. Lionel et Bernard sont là aussi pour la suite des évènements ! Ils ont eu bien froid mais leurs grands sourires montrent que cela restera un très bon souvenir. Ils s’allègent du matériel de bivouac, mangent un peu et on repart direction le refuge d’Arrémoulit. Inutile de dire que ça monte vite et qu’il faut serrer les dents pour rester au contact. Heureusement, je ne suis pas le seul à avoir mal aux jambes. Lionel fait un peu d’huile dans le passage d’Orteig, bien protégé mais un peu gazeux à certains points. Mais il est bien content d'avoir surmonté son appréhension. Après un court repos au refuge où on laisse des affaires, on prend la direction du Pic Palas.
Certains feront l’aller-retour au sommet, d’autres descendront par une autre voie (celle des Géodésiens). Lionel ne sent pas d’aller au sommet, en effet, il faut « mettre les mains ». Ce n’est pas dur mais c’est quand même un peu d’escalade avec un peu de gaz. Disons que c’est de la rando « sup. » Plusieurs groupes montent et descendent, on se croise sans trop de souci même si je sens un peu d’appréhension chez certains. Greg prend son temps dans la cheminée, transpire un peu mais la suite est plus simple. Tout le monde se retrouve au sommet.
Finalement, le groupe qui continuera sur l’arête des Géodésiens se réduit à 3 unités, Niko, Steph et moi. J’avais fait la traversée dans le sens inverse il y a longtemps. La descente par là est un peu plus aérienne sur quelques passages mais se passe sans problème. Niko, qui a un projet de tour de la Vallée d’Ossau par les sommets, propose de continuer jusqu’au Col de La Lie par les crêtes en reconnaissance. Après un début sans difficulté et le passage au sommet du Pic d’Artouste , on avance sur la crête mais on se heurte à un ressaut trop raide pour le faire sans matos d’escalade. On descend par un couloir pourri vers l’Est bien au dessus du lac de Batbielh et traversons sur des névés et par des pentes raides jusqu’au col de La Lie. Niko nous attend à Steph et à moi depuis un moment au soleil. Franchement, il n'a pas grand chose à envier aux isards tellement il va vite dans ce type de terrain. Ce col est vraiment sauvage et pourtant finalement proche du lac d'Artouste.
Après avoir mangé un peu, on redescend jusqu’au lac d’Artouste, d’abord par un grand névé que l’on dévale rapidement puis par un petit sentier étroit qui longe le lac de Batboucou. Grégory nous attend sur le barrage et on fait la remontée jusqu’à Arrémoulit à un bon rythme.
Le brouillard nous attend au refuge et on sent tout de suite la fraîcheur. Le minuscule refuge est archi plein et certains, plus couverts que nous, restent en terrasse.
Pour moi, nuit classique en refuge...peu de sommeil.
départ à 6h30 pour le Pic d'Ariel à la frontale.
Entre le col de Sobe et le col d'Ariel, un névé nous oblige à le contourner pas en dessous...et ensuite on remonte tout droit dans les blocs jusqu'aux dernières pentes du Pic. Peu à peu, il faut poser les mains et chercher un peu le cheminement. Un peu d'équilibre sur le "Pont de Mahomet" de l'Ariel et hop, quelques mètres après, c'est le sommet.
Revenue au col de Sobe, la troupe se sépare. Steph et moi accompagnons Niko sur la crête menant au Pic de Socques. On alterne les passages faciles avec certains plus délicats demandant surtout de l'attention à cause de la fragilité du rocher. Je ne pense pas trop à sortir l'appareil photo...j'ai autre chose à penser !!
On n'a pas le temps (et l'envie pour Steph et moi) d'aller explorer plus loin et entame une descente hors sentier de 1400m- qui me crâme les cuisses. On rejoint le val d'Arrius juste au dessus de la forêt.
Un casse croûte à l'abri d'un gros bloc à Pont de camps avec tous ceux qui ne sont pas encore repartis à la maison clôture ce Lemur camp de haute tenue !!
Vivement le prochain !